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Justice

PASCALINE MFERRI BONGO JUGÉE À PARIS CE LUNDI 22 AVRIL 2024

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Le tribunal judiciaire de Paris va rendre sa décision ce lundi 22 avril 2224 dans l'affaire concernant Pascaline Mferri Bongo (67 ans), sœur du président déchu Ali Bongo.

Elle est jugée pour corruption passive d'agent public étranger au début des années 2009-2010 au Gabon. Elle risque un an d'emprisonnement ferme. Elle aurait œuvré à  l’attribution de marchés publics en faveur de l’entreprise française d’ingénierie Egis Route.  Trois ans de prison ferme, dont deux avec sursis, et 150 000 euros d’amendes (98 400 000 FCFA). 

Dans leur réquisitoire les deux procureurs du Parquet national financier (PNF) avaient  réclamé une peine de trois ans d'emprisonnement, dont un an ferme, et une amende de 150 000 euros contre Pascaline Bongo. Elle aurait  accepté d'intervenir en faveur de la société d'ingénierie française Egis Route dans l'attribution de marchés publics, contre la promesse de huit millions d'euros (environ cinq milliards de FCFA), de rétro-commissions. 

Sa société Sift qui n’avait aucun bureau, aucun employé  a cependant conclu avec Egis Route un

"partenariat"

aux termes duquel la société de Pascaline Mferri Bongo pouvait recevoir  plus de cinq milliards de francs CFA (environ huit  millions d'euros) si l'Agence nationale des grands travaux (ANGT) du Gabon acceptait Egis Route comme consultant. Selon Pascaline Bongo,  Egis Route n’a versé aucun centime à sa société Sift. Et au Gabon, Egis Route n'a eu aucun marché routier. Selon Pascaline Mferri Bongo, l’accusation portée contre elle est sans fondement. C'était impossible, avec ou sans son nom. L’ANGT était l’affaire personnelle du  président déchu Ali Bongo Ondimba, qui n’allait jamais accepter qu’une entreprise française vienne construire des routes au Gabon ou être un consultant d’Egis Route.

Elle était payée chaque fin de mois, mais elle n’avait aucune mission et  aucune responsabilité

Selon le parquet, même si Pascaline Bongo n’a pas vu la couleur des huit millions d’euros  promis par Egis Route, cela

"n’ôte rien au caractère initial de corruption".

Dans cette affaire, Franck Ping et l'avocate Danyèle Palazo-Gauthier, amie et ex-conseil de Pascaline Mferri Bongo encourent des peines de deux à trois ans d'emprisonnement, entièrement assorties du sursis, selon Télégramme. 

Pascaline Bongo explique que son  "Haute représentante personnelle du président de la République", était une coquille vide, un poste ,

"honorifique",

que son petit frère lui avait donné juste comme cela. Elle était payée à la fin de chaque mois, mais elle n’avait aucune prérogative, aucune profession, aucune mission. 

 

Par Pamphile EBO

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